Paris, le 21 décembre 2007
La LDH salue la relaxe de Florimond Guimard
La LDH salue la décision de relaxe de Florimond Guimard, poursuivi pour « délit de solidarité », que vient de prononcer le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence.
Alors que se multiplient les encouragements du pouvoir à la délation et les menaces contre les défenseurs des droits des étrangers, cette décision rendue par des juges indépendants rappelle utilement que s'opposer à la chasse aux sans-papiers est un droit légitime de tout citoyen protégé par les lois et la justice de notre pays.
Plus nombreux seront ceux qui suivront l'exemple de Florimond Guimard et mieux seront garanties les libertés de tous, Français comme étrangers, sur le sol de la République.
Je vous redonne l'adresse pour signer la pétition ( tous les éléments sur le site)
Istres le 12 décembre 2007
Monsieur Aragneau
Conseiller municipal
Hôtel de ville
13800 ISTRES
Monsieur,
A l’occasion de la date anniversaire de l’adoption de
Le premier touche votre prise de position concernant les subventions aux associations istréennes au conseil municipal du 25 octobre 2007.
Sous prétexte d’économie, vous avez proposé selon vos propres termes - « que soit réduit un peu plus les subventions à certaines associations » - et vous vous êtes abstenus pour le vote de l’ensemble des propositions. Serait-ce ainsi une forme insidieuse de remise en cause du droit d’association fondamental type loi 1901 et de ses principes de vie démocratique? Pourriez-vous nous indiquer avec franchise quelles sont les associations que pointez dans vos déclarations afin que le doute ne plane pas sur l’ensemble du mouvement associatif istréen ?
Force est de constater encore une fois, que vous voulez ,comme la plupart des hommes de droite qui gèrent des communes, sacrifier sur l’autel de la rigueur le tissu associatif ce qui aurait comme conséquence de freiner son dynamisme en le privant de ses moyens d’action : l’argent ! Espérez-vous par de telles intentions les empêcher d’agir ou plus encore en faire disparaître certaines comme la nôtre qui avec force s’opposent à la politique que vous mettez en œuvre et défendez ? Sommes-nous utiles à vos yeux ? La question se pose avec gravité et nous espérons que vous y répondrez afin d’éclairer les Istréens sur vos véritables intentions sachant que vous prétendez à la haute fonction de Maire de notre ville.
Le deuxième élément concerne ce qui est notre raison de vivre, la défense des Droits de l’Homme et nous voulons vous livrer ici notre grande inquiétude à voir l’actuelle destruction massive et systématique de pans entiers de droits politiques, économiques, sociaux (travail, logement, éducation, retraite, etc.) faite pas cette monstrueuse pelle mécanique libérale avec laquelle vos pairs se plaisent à jouer.
Des événements nationaux et locaux – et les cas nombreux, concordants et scandaleux – marquent une régression certaine des libertés fondamentales et du respect de la dignité humaine. Ils sont la conséquence d’une politique basée « sur la chasse aux émigrés » véritable chasse à l’homme » planifiée par des chiffres dans une culture du résultat et dans un contexte de déshumanisation totale. Les personnes sont traitées comme des délinquants alors qu’ils ne cherchent en venant dans notre pays qu’une espérance de vie meilleure et pour beaucoup la sécurité ou la liberté qui leur faisait défaut dans leur pays d’origine.
Nous ne pouvons que nous indigner et protester vigoureusement auprès de vous contre cette politique dont vous êtes le défenseur puisque appartenant à l’UMP. Nous vous engageons ne serait-ce qu’une fois à venir avec nous assister à ces procédures d’expulsion barbares pour vous rendre compte par vous-même de la détresse des personnes concernées. Elle touche des hommes, des femmes et des enfants, oui même des enfants, que l’on sépare sans état d’âme de leurs liens affectifs les plus chers, que l’on expédie dans un pays qui souvent leur est « étranger » – curieux paradoxe !
Pour résumer la situation, que nous pourrions développer sur d’autres sujets comme le silence assourdissant du président de la république ou au contraire ses justifications face aux dirigeants de certains pays dont il est de notoriété publique qu’ils bafouent les libertés individuelles fondamentales mais auxquels, au nom « du pragmatisme économique », on déroule le tapis rouge, nous faisons notre le titre du communiqué national de
Où est passée
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur, l’assurance de notre profond attachement à la défense des droits de l’homme et des valeurs républicaines.
La présidente,
Jacqueline Angélini-Martin