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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 18:04

L'Assemblée Générale des sections de la Fédération des Bouches du Rhône aura lieu
le samedi 2 Décembre de 9h30 à 13h00
au centre de documentation d'ANCRAGES*
42 bd d'Annam bât 3, 13016 Marseille

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:08

la mars 23 11 11 la mars 23 11 11

Rassemblement du 22 novembre 2011 devant la CARSAT à Marseille

Photo0471

 

 COMMUNIQUE DE PRESSE de la L.D.H. 13

Retraités privés de ressources : une situation intolérable !

La Ligue des Droits de l’Homme apporte son soutien aux retraités ayant effectué des carrières longues et qui ont, en toute bonne foi, dans le cadre des textes règlementaires en vigueur au moment de la liquidation de leur pension, pris une retraite anticipée.

Ils avaient commencé à travailler entre 14 et 17 ans et avaient déjà 42 années de cotisations validées.

En effet, aujourd’hui, la CARSAT (ex CRAM du Sud Est) au mépris de toutes les règles de droit et de justice remet en cause des centaines de dossiers déjà validés et liquidés créant des situations dramatiques pour les retraités concernés et leurs familles, les privant, du jour au lendemain, de ressources vitales et pire, exigeant le remboursement de sommes pouvant atteindre 1 00 000 euros.

La LDH estime que le Tribunal des Affaires Sociales doit être saisi en urgence comme cela a été le cas à Vannes  dans le Morbihan (1).

Il est inacceptable, qu’a priori, le sort d’honnêtes retraités  soit confondu, dans un but évident de réduction des droits sociaux,  avec d’éventuels dossiers constitués abusivement.

Dans l’attente, tous les retraités doivent être rétablis dans leurs droits.

                                                                                                                                     le 19 novembre 2011

(1)Jugement du 12 septembre 2011 qui a rétabli les retraités dans leurs droits en rappelant « le principe d’intangibilité des pensions et retraites liquidées)

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 16:31

Il n'y a pas de jour sans que la crise - les crises, économique, financière, sociale, mais aussi politique - ne soit d'actualité. L'avenir de tous droits partout et pour tous est en question. Quelles causes ? Quelles conséquences ? Pourquoi ? Comment ? Quelles solutions ?

La Ligue des droits de l'Homme propose ci-dessous son analyse.

 

Les droits, antidote aux appétits des marchés

 

La dette n’est pas plus la fin de l’histoire que les marchés n’en sont l’avenir. Mais ceux-ci lancent un formidable défi à la démocratie, aux droits fondamentaux, plus que jamais garants d’un vivre ensemble démocratique. Il s’agit de les défendre, mieux encore, d’assurer leur effectivité pleine et entière.

 

La « dictature des marchés », nous répète-t-on à l’envie serait en train de prendre la main et de nous faire entrer dans une nouvelle phase historique, dans laquelle les gouvernements seraient trop coûteux, les peuples trop agités, la démocratie trop aléatoire… Au regard de l’actualité, ces observations peuvent paraître de bon sens. Les épisodes irlandais, grec, puis italien illustrent de fait la fragilité d’équipes gouvernementales face à l’énorme pression que les acteurs financiers – relayés par d’autres gouvernements – avaient exercée sur eux. La brutalité des discours politiques tenus sur l’ « irresponsabilité grecque », la désignation du  « peuple » – soulevé contre l’austérité – comme « problème », la bouffée de panique à la seule mention d’un éventuel référendum témoignent d’une crise systémique profonde et d’une perte de conscience politique qui ne l’est pas moins.

 

C’est que l’histoire des sociétés est irréductible aux seuls critères comptables ; même empêtrés dans des écheveaux de contraintes économiques, même sonnés par des plans d’austérité dont l’une des fonctions est justement d’empêcher l'irruption d'une pensée alternative, même entravés par un ordre destiné à juguler leurs révoltes, les peuples s’agitent et donnent de la voix. Des élections vont avoir lieu en Italie, d’autres suivront probablement en Grèce, tout simplement parce que la « dictature des marchés » n’est pas la dictature tout court. Si elle redéfinit de façon brutale les rapports entre pouvoir politique et puissances d’argent, si elle tend à le subordonner, voire à l’aliéner, elle ne l’abolit pas. Les marchés ne sont forts que des concessions, soumissions et autres offrandes que leur ont concédées les décideurs politiques, obnubilés qu’ils étaient par leur efficacité supposée.

 

La dévolution du pouvoir à des hommes politiques labellisés « experts européens », alors qu'ils sont acquis à la vulgate néolibérale, signe donc une certaine impuissance des milieux dirigeants classiques, et un bégaiement du côté des perspectives alternatives. Les générations futures se demanderont sans doute avec effarement comment il a été possible qu’une crise financière sans précédent ait pu bénéficier à ceux qui en étaient et la cause et les agents. L’ampleur même de ce paradoxe doit, pour ce qui nous concerne, nous inciter autant à l’indignation qu’à l’exploration d’autres perspectives. Il y a urgence.

 

Car le train de la récession charrie toujours dans ses wagons une kyrielle de drames économiques et sociaux, les risques d’une désaffection croissante du politique, d’une explosion de l’abstentionnisme, d’un désenchantement démocratique déjà porteur d’une régression des droits.

 

Si cela devait se vérifier, l’austérité s’imposerait pour une très longue période, sans aucun rapport avec le poids réel ou supposé de la dette parce qu’elle satisfait parfaitement aux normes comptables, sans qu'elle ait un grand rapport avec une quelconque rationalité économique. Dans une société où les droits fondamentaux sont subordonnés à des appétits financiers, ces derniers n’ont plus aucune limite. Là où la pensée capitaliste classique prendra soin de ne pas tuer la poule aux œufs d’or, la pensée néolibérale usuraire n’hésite pas une seule seconde. Elle ne peut s’en empêcher ; c’est d’ailleurs sa limite.

 

La question est donc de savoir comment sortir de cette panne démocratique, comment échapper à cette ivresse de la soumission ? D’abord en n’oubliant jamais que la dépossession et l’effacement du politique ne participent d’aucune fatalité ; elles demeurent des enjeux dans le débat public, dans le choc des affrontements sociaux et politiques. Les marchés – autrement dit la somme des acteurs financiers – sont hétérogènes, manifestent une intelligence obtuse et n’occupent des espaces que lorsque ceux-ci sont « déficitaires », dans tous les sens du terme. La crise actuelle résulte à la fois de leur fonctionnement et d’un ensemble de contraintes institutionnelles et politiques. Il n’y a par exemple aucune raison obligée à ce que les parlements nationaux et européen demeurent cantonnés à un rôle marginal. Ce que le politique a concédé, il peut tout aussi bien le reprendre, formuler d’autres contrats sociaux, d’autres contraintes institutionnelles, d’autres priorités. Cela n’est ni simple ni impossible. D’autres façons de produire et d’échanger, d’autres politiques fiscales et de redistribution des richesses sont possibles. Encore faut-il en avoir le dessein, la volonté, incarner enfin un destin collectif.

 

En France, la période électorale qui s’est ouverte avec les sénatoriales, et va se poursuivre avec la présidentielle puis les législatives, est un moment privilégié pour inscrire au cœur du débat public le refus d’une austérité de masse, le refus d’une régression des droits sociaux et des libertés civiles.

 

Ces valeurs se situent aux antipodes du prétendu courage reconnu à Nicolas Sarkozy par son Premier ministre François Fillon. Car les mesure annoncées – on ne discute plus, on annonce ! – ne sont ni novatrices ni justes. Où est donc le  le courage ?  Dans la stigmatisation récurrente des  « fraudeurs » de l’assurance maladie ou de l’assurance chômage ? Dans la poursuite de la mise à bas du pacte social construit autour de la notion d’intérêt général ? Dans l'accélération du  démantèlement des mécanismes de solidarité entre générations ?

 

Ces attaques contre les droits sociaux traduisent un paradigme plus que préoccupant ; bien vivre – au sens de vivre correctement – ne serait plus de saison. Il faudrait, pour « payer sa dette », renoncer d’abord au droit même d’en discuter la légitimité, puis d’en rechercher les responsables, et enfin, dans la foulée, accepter de renoncer aux droits fondateurs de la dignité des peuples, à ce qui assure la vitalité de la démocratie.

 

Cette vision du monde courtise la peur ; peur du lendemain et des jeunes, peur des étrangers, peur des pauvres…  Nous sommes de plain-pied dans cet « entre-deux » où le vieux ne veut pas mourir et empêche donc le neuf de naître, et dont le philosophe italien Antonio Gramsci disait qu’il enfante des «monstres ». Nous les voyons se multiplier aujourd’hui, et avancer sous bien des masques…

 

Faire échec au cauchemar suppose une saine indignation et, au-delà, l’affirmation collective, inébranlable, que la sortie de crise ne saurait en aucun cas passer par une grande braderie des droits à l’éducation, à la santé, à la mixité sociale, au logement, à l'emploi, à la culture, bref, à tout ce qui donne un sens au fait de vivre en société. Cela suppose le refus ferme et tranquille de toutes les chasses aux boucs émissaires, avec ou sans papiers, pauvres ou étrangers.

 

Réaffirmer la liberté, l’égalité et la fraternité comme valeurs fondatrices de notre vivre ensemble, c’est là que réside le vrai courage, c’est là que s'ouvre la voie pour débattre et construire des perspectives et un projet commun, enthousiasmant parce que démocratique, dynamique parce que social.

 

C’est le sens du Pacte pour les droits et la citoyenneté que nous entendons porter avec une cinquantaine d’autres organisations, syndicales et associatives dans le débat politique français. Parce que les propositions qu’il porte correspondent aux vœux de notre société, il constitue l’un des éléments de l'alternative opposable aux fondamentalistes de l’austérité. Face aux marchés, l’histoire reste à écrire et nous sommes, citoyens, légitimes à le faire. Affirmons nos droits à débattre, à choisir, à garantir notre dignité et avec eux, ceux des générations à venir.

 

Paris, le 18 novembre 2011.

 

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 09:59

COMMUNIQUE DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

SECTION « ISTRES- OUEST PROVENCE »

LA L.D.H. PARTICIPERA  AUX COMMEMORATIONS DU 11 NOVEMBRE EN RAPPELANT L’EXIGENCE D’UNE  REHABILITATION DE TOUS LES FUSILLES POUR L’EXEMPLE.

Parce qu’il ne voulait pas la guerre et pressentait la tragédie qui allait porter les peuples à s’entretuer, JAURES fut assassiné.

Parce qu’ils refusaient de se battre pour rien,
Parce qu’ils refusaient de mourir pour les profiteurs de guerre,
Parce qu’ils voulaient mettre fin à la boucherie,

Parce qu’ils refusaient de massacrer des travailleurs sous un autre uniforme,
Parce qu’ils fraternisaient au-delà des tranchées,
Parce qu’ils voulaient la paix, le pain et la liberté, 2 500 soldats français sont passés par les cours martiales et 650 ont été fusillés pour l’exemple !

Fusillés pour avoir refusé la barbarie et la guerre.

Maudite soit la guerre,
Maudites soient toutes les guerres !

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:05

LA LOI DU PLUS FORT !

Six cars de CRS, matraques et gaz lacrymogène pour l'expulsion ce matin d'une famille

de la communauté des gens du voyage,37, boulevard Hecker dans le XI° à Marseille.

Depuis plus d'1/4 de siècle, cette famille qui fait partie de la communauté des « gens du voyage »

habitait sur un terrain des anciennes usines Titan Coder racheté par la ville de Marseille pour un

franc symbolique.

Ce minuscule terrain enclavé entre une autoroute et un cours d'eau, ne représente aucun enjeu

immobilier, alors pourquoi un tel acharnement ?

Pourquoi une exécution aussi rapide alors qu'un délai avait été demandé au Préfet à l'égalité des

chances ? La famille ayant, par ses propres moyens, obtenu une promesse de logement pour le mois

de janvier.

La ville de Marseille déjà condamnée pour ne pas respecter la loi sur les aires d'accueil des gens du

voyage, montre aujourd'hui son incapacité et l'absence de toute volonté politique de penser et

d'aménager des terrains familiaux plus adaptés à ces familles sédentarisées.

La Ligue des Droits de l'Homme et l'Association Rencontres Tsiganes dénoncent avec vigueur, le

traitement indigne, inhumain et violent subi par cette famille et ne peuvent comprendre l'expulsion

de ce matin que comme le prolongement d'une politique s'en prenant aux plus pauvres, d'une

politique discriminante et d'acharnement contre les gens du voyage.

Marseille 26 octobre 2011

Rencontres Tsiganes – Ligue des droits de l'homme Fédération 13

34, cours Julien – 13006 Marseille

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:21

Pour Rencontres Tsiganes, Le président Alain FOUREST

Lettre ouverte au Maire de Marseille

MONSIEUR GAUDIN, TROP C’EST TROP !!!

Hier vous nous avez fait honte, honte d’être Marseillais. Nous étions quelques centaines de

citoyens responsables venus vous demander, une nouvelle fois, une réunion de concertation

afin de trouver une solution humaine à la situation inadmissible de quelques centaines de

familles Roms. Dans le calme, nous avons informé en détail les élus municipaux en leur

demandant d’ARRÊTER LA TRAQUE DES ROMS.

Protégé par les forces de l’ordre, vous n’avez pas voulu nous rencontrer, et pour seule

réponse, vous avez justifié les conditions juridiques de la spectaculaire expulsion de familles

qui campaient en août Porte d‘Aix.

Comble de l’hypocrisie, vous faisiez pendant ce temps publier, par vos services, un arrêté

anti-mendicité qui soulève notre indignation et celle de nombreux marseillais. Comble du

cynisme, cet arrêté prend effet le 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère !

Vous prétendez ainsi assurer la tranquillité publique. Eh bien nous vous le disons, Monsieur

le Maire, devant un tel mépris, nous ne vous laisserons pas tranquille.

Voilà déjà plus de 7 ans que nous vous alertons régulièrement sur les conditions inhumaines

dans lesquelles, dans notre ville, survivent quelques familles, contraintes de quitter leur pays

d’origine en raison de la misère et de la haine dont elles font l’objet.

Vous avez osé un jour répondre publiquement que Marseille avait déjà assez à faire avec ses

prostitués et ses mendiants et que ces gens n’avaient qu’à rentrer dans leurs pays …

Nous vous conseillons vivement de lire la presse et d’entendre l’alerte lancée par les

responsables européens : en Bulgarie, en Hongrie, en Roumanie, les actes de racisme anti-

Roms se multiplient. Des manifestations rassemblent plusieurs milliers de personnes derrière

des slogans néonazis tels que « Roms en savon » . Cela doit peut-être nous rafraîchir la

mémoire !!!

Par cet arrêté destiné à « renforcer les sentiments de sécurité chez les marseillais, » vous ne

visez pas, bien entendu, explicitement les familles Roms, mais personne n’est dupe de ce

camouflage. Les « pauvres et les mendiants de Marseille » sont aussi jugés coupables de

Rencontres Tsiganes, 34 Cours Julien – 13006 Marseille – Tel 07 86 96 65 22

l’insécurité. Les policiers municipaux et nationaux auront-ils des consignes pour ne verbaliser

que les « pauvres et les mendiants étrangers » ? Ouvrez les yeux et sortez de vos bureaux.

Vous constaterez avec nous qu’il y a beaucoup de « pauvres marseillais ».

Bravo, Monsieur le maire. Par cette politique du rejet de l’autre vous ne faites que suivre

scrupuleusement les directives du Président de la République et des hommes qu’il a délégués

auprès de vous pour que l’ordre règne à Marseille. Vous pouvez alors à juste titre accuser nos

associations d’être politisées. Eh bien oui ! nous sommes fiers de cet adjectif car nous n’avons

pas la même conception que vous de la politique. Soyez assuré que nous poursuivrons notre

combat pour le respect du droit de tous les pauvres, qu’ils soient français ou étrangers et que

nous ne resterons pas tranquilles.

Marseille le 18 octobre 2011

Pour Rencontres Tsiganes, Le président Alain FOUREST

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 13:18

Non à une taxation injuste de l’accès au juge

En adoptant en catimini, au coeur de l’été, l’article 54 de la loi de finances rectificative pour 2011 (loi n° 2011-

900 du 29 juillet 2011), le Parlement a porté atteinte au principe de gratuité de la justice.

Depuis le 1er octobre 2011, une somme de 35 euros, pudiquement dénommée « contribution pour l’aide

juridique », est exigée, sous peine d’irrecevabilité de la demande, pour l’introduction de toute instance civile,

commerciale, prud’homale, sociale, rurale ou administrative. Cette manoeuvre fiscale a pour but de compenser

la dépense occasionnée par l’extension des libertés des citoyens bénéficiaires, désormais, de l’assistance d’un

avocat dès la première heure de toute garde à vue. Ce qui conduit à faire peser le financement de la défense des

personnes – qui incombe à l’État – sur ceux qui n’ont d’autre recours que de saisir les tribunaux pour faire

valoir leurs droits.

Tout comme la nouvelle taxe sur les mutuelles entrave l’accès aux soins, cette taxe entrave l’accès au juge.

Ainsi après la suppression de nombreuses juridictions (réforme de la carte judiciaire de 2008), et alors que la

justice manque cruellement de moyens, c’est une nouvelle atteinte portée à ce service public.

En outre, cette taxation de l’accès à la justice est profondément inégalitaire et, par conséquent, injuste.

Elle est injuste, en pesant uniformément sur l’ensemble des justiciables, sans tenir compte ni de la nature des

droits qu’ils cherchent à faire valoir ni de la situation des citoyens « moins égaux que les autres » lorsqu’ils sont

placés en situation d’infériorité objective dans certains contentieux.

 Une taxe injuste pour le justiciable qui doit se défendre dans sa vie professionnelle :

Est-il équitable que les salariés, demandeurs dans 99% des contentieux devant les conseils de prud’hommes,

soient désormais contraints d’acquitter une taxe dissuasive dont les employeurs, pour leur part, n’auront pas à

faire l’avance ?

Est-il admissible que l’irrecevabilité des demandes sanctionne le non paiement de cette taxe alors qu’il n’a

jamais été débattu de la spécificité du principe de l’unicité de l’instance qui s’applique en matière

prud’homale ? Est-il admissible, encore, que le projet de décret fasse du juge le collecteur de l’impôt en

confiant à lui seul le soin de soulever d’office cette irrecevabilité, condamnant définitivement le salarié à

renoncer à tous ses droits, quels qu’ils soient ?

Est-il sensé d’exiger le règlement de ces 35 euros dans les procédures de référé, pour des demandes de

communication de bulletins de paye ou de documents de fin de contrat ?

Cette taxe est d’ailleurs incompatible avec les principes de la justice prud’homale, fondée sur la recherche

préalable d’une conciliation. Contraint de s’acquitter de la taxe avant même l’audience initiale qui lui

permettrait d’aboutir à une solution négociée, le salarié est ainsi incité soit à renoncer à agir, soit à opter pour

des médiations extra judiciaires, qui pourraient le conduire à l’abandon de tout ou partie de ses droits.

Cette taxe empêche également les travailleurs du secteur public de saisir la justice pour contester des

changements d’affectation, des refus de reconnaissance d’accidents de service, des sanctions disciplinaires ou

des licenciements.

 Une taxe injuste pour le justiciable qui doit se défendre dans sa vie quotidienne et de citoyen :

Est-il judicieux que les consommateurs soient entravés dans leur accès au juge chaque fois qu’ils voudront

mettre en cause, pour recouvrer des sommes souvent modestes, le fabricant d’un produit défectueux, une grande

surface, leur banque, leur compagnie d’assurance, le fournisseur indélicat qui n’honore pas son contrat…

Est-il équitable que les associations qui défendent devant les tribunaux les droits des personnes vulnérables

aient à payer cette nouvelle taxe, dans un contexte de baisse des subventions publiques ?

Est-il conforme au discours écologique de ceux qui nous gouvernent que soit dressé ce nouvel obstacle à

l’action judiciaire des associations et collectifs de citoyens confrontés aux dégâts du marché de l’urbanisme ou

des nuisances environnementales les opposant à des intérêts puissants ?

N’est-il pas anti-démocratique de faire payer aux électeurs 35 euros le droit de contester les résultats d’une

élection ?

Pour les personnes détenues qui entendent exercer, devant le juge administratif, un recours contestant les

conditions de leur détention, cette taxe dresse un obstacle supplémentaire à leur accès au droit et au juge.

Cette taxation apparaît d’autant plus inacceptable qu’elle pèse individuellement sur chacun des justiciables

confrontés à la même difficulté face à une même organisation ou entreprise. Cette opération fiscale injuste

donne à voir les promesses non tenues du président de la République, qui s’était engagé à une réforme facilitant

l’accès au droit des personnes en instituant une action de groupe. Or ce gouvernement s’obstine à la refuser

alors qu’elle est seule susceptible d’ouvrir la voie contentieuse à des actions réellement efficaces parce que

collectives.

Cette taxation nouvelle, destinée à durer, à s’aggraver sans doute, s’ajoute aux frais supplémentaires imposés

aux justiciables pour se rendre dans les greffes et aux audiences du fait de la réforme de la carte judiciaire.

Elle se cumule avec une autre taxe de 150 euros qui doit être payée devant les cours d’appel dans le cadre des

contentieux soumis à la représentation obligatoire pour financer, cette fois, la suppression de la profession

d’avoué et son indemnisation : là encore les pouvoirs publics n’entendent pas assumer les réformes du monde

judiciaire et se déchargent de leur financement sur les justiciables.

Les bénéficiaires de l’aide juridictionnelle sont dispensés de la taxe mais le plafond de ressources exigé est tel

que, concernant les prud’hommes, seulement 14% des salariés en bénéficient. En outre cette exonération est

conditionnée à la demande de l’assistance d’un avocat alors que la taxe s’applique à l’essentiel des contentieux

sans représentation obligatoire.

Aucune taxe ne devrait peser sur les particuliers contraints de saisir les juges pour faire respecter leurs droits

contre des entreprises, banques, compagnies d’assurance, qui, elles, consomment des prestations de conseils

juridiques sans subir de taxes, génèrent de nombreux procès par leurs activités et sont considérablement

favorisées puisqu’elles déduisent leurs frais dans leur comptabilité et récupèrent la TVA sur leurs factures

d’avocats.

Assurément, cette taxe creuse plus encore l’inégalité dans l’accès au droit et à la justice.

Nous demandons aux parlementaires de déposer un amendement abrogeant l’article 54 de la loi

de finances rectificative 2011 à l’occasion du débat sur la loi de finances 2012 

Signataires : Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, CGT, Syndicat de la juridiction administrative, Union syndicale des magistrats administratifs, Union syndicale Solidaires, CFE CGC, Unsa, OIP, FSU, LDH et CFDT

 


 

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 17:39

 

 Lettre ouverte du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens adressée au président de France Télévisions

 

Paris, le 12 octobre 2011

Monsieur le Président de France Télévisions,

Après avoir harcelé plusieurs journalistes, dont notamment Charles Enderlin, le Président du CRIF se lance maintenant dans une opération de dénonciation de l'émission du 3 octobre de France 2 « Un œil sur la planète » qui posait une importante question d'actualité : « L’État palestinien est-il encore possible ? ».

Cette émission a provoqué de la part du CRIF une série d’interpellations qui sont autant d'injonctions à toujours mettre en avant le seul point de vue du gouvernement israélien actuel. A preuve, la vague manifestement organisée de mails, de menaces et d’interventions haineuses que l'on peut lire sur le forum de France 2.

Si la confrontation des points de vue participe de la vie normale de la démocratie, nous sommes obligés de constater qu'en l'occurrence, l'offensive lancée est d’une tout autre nature : ainsi, alors que certaines organisations mènent cette campagne et réclament même des « excuses » à France 2, l'Ambassade d'Israël en France affiche clairement sur son site internet son soutien à ces organisations.

Nous croyons que céder à ces intimidations constituerait une condamnation de l'émission, un désaveu de journalistes intègres et indépendants et une ingérence insupportable dans leur travail.

Permettez-nous de vous exprimer notre espoir qu'en tant que Président de France Télévisions vous pourrez signifier à la délégation du CRIF que vous pourriez recevoir, votre attachement, celui de votre chaîne et de ses personnels, à l’indépendance de l'information et votre refus de la diffusion d'un point de vue unilatéral.

Il y aurait, sinon, une atteinte grave à la liberté de l’information, une atteinte à une liberté démocratique fondamentale.

Nous serons attentifs à la suite que vous donnerez à la tentative de déstabilisation que votre chaîne vient de subir et nous espérons que vous saurez mettre fin au mauvais procès qui lui est fait, ainsi qu'aux pressions calomnieuses infligées à vos journalistes.

Nous vous demandons en conséquence de recevoir une délégation du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens[1] composée de Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS, Hasna Abid, pour le Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche Orient, Maryse Artiguelong, pour la Ligue des droits de l’Homme, Nicole Bouexel, pour le Mouvement de la Paix, Pascal Lederer, pour Une Autre Voix Juive et des parlementaires.

Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

[1] Le Collectif National est composé d’associations, de syndicats et de partis politiques : Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui  (ACCA) -  Alliance for Freedom and Dignity  (AFD) -  Alternative Libertaire (AL) -  Américains contre la guerre (AAW) -  Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) -  Association des Tunisiens en France (ATF) -  Association France Palestine Solidarité (AFPS) -  Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) -  Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) -  Association pour les Jumelages entre les camps de réfugies Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) -  Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) -  Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) -  Cedetim / IPAM -  Collectif des Musulmans de France (CMF) -  Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence  -  Collectif Interuniversitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) -  Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) -  Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) -  Comité de  - pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) -  Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) -  Confédération Générale du Travail (CGT) – Confédération Paysanne - Droit-Solidarité - Europe-Ecologie / les Verts (EE-LV) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) -  Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) -  Fédération Syndicale Unitaire (FSU) -  Forum pour un autre monde -  Gauche Unitaire (GU) -  La Courneuve-Palestine -  Le Mouvement de la Paix -  Les Alternatifs -  Les Femmes en noir -  Ligue des droits de l’Homme (LDH) -  Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) -  Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) -  Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJC) -  Mouvement Politique d’Education populaire (M’PEP) -  Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) -  Organisation de Femmes Egalité -  Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) -  Parti Communiste Français (PCF) -  Parti de Gauche (PG) -  Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) -  Une Autre Voix Juive (UAVJ) -  Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) -  Union Générale des Etudiants de Palestine  (GUPS-France) -  Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -  Union syndicale Solidaires

 


 

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 17:20

Communiqué LDH

Paris, le 5 octobre 2011

 

Un 11 octobre de mobilisation sociale

 

Le 11 octobre, les organisations syndicales, CFDT, CGT, FSU, Union syndicale Solidaires et Unsa appellent les salariés à une journée de mobilisation sociale contre les mesures d’austérité planifiées par le gouvernement et pour des mesures de relance de la croissance. Tout en soulignant l’importance de réformes structurelles importantes tels qu’une réforme globale de la fiscalité intégrant une plus grande progressivité, une politique industrielle coordonnée au niveau européen, et des services publics de qualité, elles appellent à de mesures immédiates pour faire face à l’urgence sociale :

• abandonner la taxation des complémentaires santé ; supprimer les exonérations et la défiscalisation des heures supplémentaires ; conditionner toute aide publique à son efficacité sociale et économique, aux politiques sociales dans les entreprises ;

• mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières ;

• faire de l’emploi, en particulier celui des jeunes, une priorité ; stopper les suppressions d’emplois dans la fonction publique ;

• soutenir le pouvoir d’achat notamment des plus bas revenus et réouvrir les négociations salariales dans les entreprises et la fonction publique pour réduire les inégalités notamment entre les femmes et les hommes.

La Ligue des droits de l’Homme constate que ces mesures sont en correspondance avec de nombreuses propositions contenues dans le « Pacte pour les droits et la citoyenneté » adopté par cinquante associations et organisations de la société civile. Elle appelle les citoyennes et citoyens à inscrire leurs propres mobilisations dans le cadre de cette journée, à faire entendre leurs voix et prendre toute leur place dans le débat public

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 09:03

Un moment incontournable de Résistance

Réunion-débat mardi 18 octobre à partir de 18h30

organisée par l’association « Résister Aujourd’hui »

au Théâtre Toursky – Richard Martin à Marseille

16, promenade Léo Ferré 13003 Marseille

contre la banalisation des idées d’extrême droite

pour la défense des acquis sociaux et culturels

du programme du Conseil National de la Résistance

avec des vétérans de la Résistance et de la Déportation

Denise Toros-Marter - ancienne Déportée, Pdte de l’Amicale d’Auschwitz

Michel Cacciotti, - ancien Résistant, Pdt de l’ARAC des B du Rh

mais aussi des Résistants d’aujourd’hui

Patrick Pelloux - médecin urgentiste, Pdt de l’AMUF

Catherine Lecoq - comédienne-chanteuse, syndicat français des artistes

Hugues Leenhardt - enseignant en Résistance

Jean-Claude Aparicio - Ligue des Droits de l’Homme

Patrick Aït Aïssa - délégué CGT à Carrefour

Michel Vial - Résister Aujourd’hui

Intermède musical avec

les Polyphonies Bourlingueuses

qui interpréteront

des chants de Résistance du Monde.

participation poétique de Richard Martin

dans le cadre de l’université populaire nous dépasserons l’indignation et

exigerons le respect de la Mémoire de nos aînés,

avec Léo Ferré, ensemble

« Nous donnerons l’alarme avec des cris d’oiseaux »

Covoiturage envisagé à Aix, Arles, Salon, Aubagne, Pertuis…………..

Hébergement possible pour ceux qui viennent de loin

Entrée gratuite

resister.aujourdhui@gmail.com

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