Le 12 décembre, au conseil général des Bouches-du-Rhône, une quinzaine d'élus de la zone fosséenne ont perturbé la séance plénière, vêtus d'un t-shirt jaune avec l'inscription : "Non à l'incinérateur".
L'intervention s'est faite pendant le discours anti-crise de Jean-Noël Guérini. "Ce type de manifestation est scandaleux en cette période de crise" a déclaré le président PS de la collectivité.
Les élus poursuivent leur combat contre l'incinérateur. René Raimondi, maire de Fos et Bernard Granié, président du San (Syndicat d'agglomérations nouvelles) Ouest Provence ont décide de mettre la pression sur Jean-Noël Guérini et Eugène Caselli, président de MPM.
La Provence
Front Citoyen de Résistance du Golfe de Fos
Communiqué de presse
11 décembre 2008
Incinérateur : Guérini se renie ?
En 2005, Jean Noël Guérini achetait une pleine page de publicité dans un quotidien régional très largement lu, déclarant que la santé publique primait sur toute autre considération. Si l’on en croit ses propos, le jeudi 11 décembre sur les ondes de France Bleu Provence, il s’était payé au frais du contribuable un mensonge à plusieurs milliers d’euros.
Après le 11 septembre, voici le 11 décembre, jour de toutes les révélations : Jean Noël Guérini et Jean Claude Gaudin se retrouvent sur la même longueur d’onde en matière de gestion des déchets et de pratique démocratique.
L’initiateur du Plan départemental des Déchets, qui se targuait de se passer de l’incinération est-il en train de recycler les arguments fallacieux de Gaudin et du Gouvernement dans ce dossier ?
Alors nous nous posons des questions :
A quel prix Jean Noël Guérini estime-t-il la vie des 150 000 habitants du Golfe de Fos ?
Quel est le prix d’un nouveau dédit moral et politique ?
Plus c’est cher, moins c’est dangereux Mr Guérini ?
Quand on a vraiment des convictions, on trouve les moyens de sa politique…
Réponse à la Préfecture et la Drire, Le 9 avril 2008,
Objet : plaintes odeurs gaz de cokerie Arcelor Fos,
Madame, Monsieur,
Nous vous remercions de votre réponse en date du 17 mars 2008, qui est loin de nous satisfaire.
En effet, vous nous indiquez qu’Airfobep effectue des mesures permanentes de HAP sur Martigues-Lavéra, mais vous nous ne donnez aucun tableau de résultats de ces mesures ; de plus, à notre connaissance, aucune mesure n’a été effectuée à proximité du site d’Arcelor, où travaillent des salariés, et sur Port de Bouc, notamment dans plusieurs quartiers exposés…Nous vous rappelons que ces odeurs sont d’ailleurs perçues jusqu’à Carro et Sausset , ce qui montre bien leur ténacité et leur concentration….
Vous affirmez que la distance, séparant Port de Bouc (environ 7 km) de la cokerie, est suffisante pour assurer de l’absence de risque sanitaire…Sans doute voudriez vous nous faire croire que les polluants de la cokerie se mélangent à l’air, déjà chargé d’autres polluants, pour nous alimenter en air totalement épuré…. !!
Nous aimerions savoir sur quelles bases scientifiques médicales, vous appuyez votre raisonnement, d’autant plus qu’aucune étude épidémiologique, ou autre, n’a été réalisée sur la zone et que, récemment, monsieur le préfet a refusé à notre association et celle des médecins de l’ASEP, les statistiques concernant l’état de santé des populations environnantes…
Nous vous rappelons que le benzopyréne (HAP puissant provenant de la distillation du coke…) vient d’être réévalué dans le groupe 1 des agents cancérogènes pour l’homme, notamment dans les expositions continues par inhalation et voies orales…
Par ailleurs, dans notre dernier courrier du 8 février 2008, dans un souci de transparence, nous vous demandions copie des contrôles atmosphériques réglementaires, effectués au niveau de la cokerie, sur les derniers mois de 2007…
Dans l’attente de vos informations complémentaires, recevez madame, monsieur, nos salutations les meilleures.
Pour le FCRGF
Bernard Huriaux.
ENQUETE PUBLIQUE
Dernier jour de consultation le 7 février 2008
Concernant l’accroissement de production du Haut Fourneau d’ArcelorMittal à Fos sur Mer.
AVIS DEPOSE PAR LA SECTION ISTRES-OUEST PROVENCE
Notre association
Cette augmentation de capacité du haut fourneau de 4,5 à 5.5 Mt va générer une élévation non négligeable de polluants et déchets en amont, au niveau des hauts fourneaux et en aval.
Les principaux indicateurs d’air mesurés en 2005, sur l’ensemble des installations, sont déjà très élevés :
-gaz carbonique CO2 : 600000 tonnes/mois
-poussières : 405 tonnes/mois
-dioxyde de soufre SO2: 668 tonnes/mois
-dioxyde d’azote NOx: 594 tonnes/mois
-composés organiques volatils COV : 61 tonnes/mois…
Nos principales inquiétudes se situent au niveau :
- du volume élevé des rejets de poussières.
-des rejets de la cheminée de l’agglomération, dont les filtres ne traitent que la moitié des rejets (SO2, dioxines et furanes…), et dont le fonctionnement est très aléatoire.
-des fumées et panaches, en provenance de la cokerie, dont les émanations de gaz sont fortement cancérigènes, notamment à l’enfournement et sur les portes de fours.
-des rejets de plomb et de métaux lourds.
-des risques inhérents aux gazomètres…
S’ajoutent à ces pollutions aériennes les pollutions au niveau des rejets d’eau….
Notre association dénonce fermement, avec d’autres, les cumuls de pollutions sur
Toutes ces pollutions ne peuvent qu’avoir des conséquences néfastes, pour la santé des riverains, d’ailleurs plusieurs associations de médecins de la région, dénoncent leurs effets sur la santé.
Notre association demande :
-une étude épidémiologique sérieuse et indépendante, pour mesurer les effets de ces cumuls de pollution sur la santé.
-l’abaissement des normes de rejets des différents polluants.
-un rôle accru des services de l’état et notamment de
Pour
Bernard HURIAUX.
Fos sur Mer le 7 février 2008
Les organisations signataires du Front Citoyen de Résistance du Golfe de Fos
Contact Presse Extérieur : Isabelle Taitt 06 82 45 13 89
Depuis 10 heures ce matin, une vingtaine de militants des collectifs qui s’opposent à l’implantation d’un méga-incinérateur à Fos-sur-Mer, ont investi les locaux de
Dès 2005, l’étude d’impact pour cet incinérateur, malgré son indigence, avait déjà présenté des chiffres alarmants, confirmant des taux de mortalité par cancers des bronches et du poumon, ou par accident vasculaire cérébral, largement supérieurs aux moyennes nationales. Depuis, les données n’ont jamais été accessibles, malgré des demandes répétées en particulier de la part d’associations de médecins.
Il y a un an, lors de la signature par
« ..Et s’il apparaissait que l’incinérateur porte atteinte à la santé des gens, je ne le ferais pas…. Et s’il faut vérifier une fois de plus qu’il n’y a pas le moindre risque écologique, nous le ferons »
Et encore « Je m’engage à ce que tout soit fait pour préserver la santé publique des habitants » dépêche AFP du 15 février 2007,
Communiqué de presse
Le Front Citoyen de Resistance du Golfe de Fos dénonce
La sous représentation des associations environnementales dans Airfobep.
Pour les 60 associations qui composent le Front Citoyen de Résistance du Golfe de Fos (FCRGF), la qualité de l’air ne doit pas être la chasse gardée des industriels, des collectivités locales et des services de l’Etat.
En effet, les collèges composant Airfobep se répartissent comme suit :
-Collège des services de l’état : 8 organismes,
-Collège des industriels : 20 entreprises,
-Collège des collectivités territoriales : 30 municipalités, 4 communautés d’agglomération, le conseil général et départemental,
-Collège des associations : 4 associations de défense de l’environnement et 1 syndicat.
Ce constat montre bien la sous représentation des associations de protection de l’environnement et des consommateurs.
Pourtant la loi sur l’air n° 96-1236 du 30décembre 1996, reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé et à la santé publique.
Afin de vérifier le respect de ce droit, l’Etat assure, avec le concours des collectivités territoriales, la surveillance de la qualité de l’air au moyen d’un dispositif technique dont la mise en œuvre est confiée à des organismes agréés.
Ceux-ci associent, de façon équilibrée, des représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, des représentants des diverses activités contribuant à l’émission des substances surveillées, des associations de protection de l’environnement, des associations de consommateurs et, le cas échéant, faisant partie du même collège que les associations, des personnalités qualifiées…
Pour le FCRGF, les associations doivent pouvoir s’exprimer sur l’environnement très pollué dont souffrent les habitants de la région Fos Etang de Berre. D’ailleurs, le FCRGF réclame un grenelle de l’environnement pour notre région (voir communiqué de presse joint) et dénonce les cumuls de pollution ; il réclame notamment la mise en route d’une étude épidémiologique pour mesurer les effets de la pollution sur la santé, l’abaissement des normes de concentration des polluants, l’indépendance des services de l’Etat vis-à-vis des industriels, l’arrêt de la construction de l’incinérateur …
Le FCRGF appelle toutes les associations à présenter leur adhésion à Airfobep, afin d’y faire entendre leurs voix.
Le FCRGF rappelle qu’il organise le samedi après midi 1er Mars une manifestation nationale contre l’incinération à Marseille, rassemblement au Vieux Port à 14H.